Les nouvelles technologies ont modifié drastiquement le marché du travail. Cela ne va pas s’arrêter. Lundi 24 avril, Georges-Louis Bouchez, délégué général du MR, a réuni plusieurs personnalités pour proposer des idées sur la robotisation et la digitalisation de notre société.
« Il n’y a aucun débat à ce sujet au niveau politique. C’est un problème: on a toujours 10 ans de retard sur les intellectuels et les industriels ».
« Il faut regarder quels robots peuvent être taxés sans freiner la croissance. Il faut le faire avec des appareils qui ne sont pas délocalisables et ne risquent pas de faire fuir les entreprises. Je pense aux caisses automatiques dans les magasins, comme chez Ikea (…) ou les distributeurs dans les pharmacies. (…) On ne peut pas se contenter de dire les robots vont prendre l’emploi des gens et c’est comme ça. Ce serait catastrophique. »
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Ce débat fut très intéressant à plusieurs titres.
D’abord, la richesse des interventions des différents orateurs, variées tant dans leurs thèmes de prédilection que dans leur vision du problème de société soulevé par le débat.
Ensuite, l’animation et la participation à l’échange par Georges-Louis fut de qualité et permit à chacun d’exprimer son point de vue.
Je ne peux que me réjouir que l’on ait pu ainsi mener un débat abordant des questions d’avenir.
En réalité, on peut même dire que plus de questions furent soulevées que de réponses apportées, ce qui est caractéristique d’un débat fructueux.
Ainsi, la mondialisation et l’approche sous laquelle les États doivent aborder le caractère international des sociétés telles que Google ou Facebook devront encore faire l’objet d’échanges mais on a en tout cas acquis la certitude, comme l’exposait avec justesse Georges-Louis, que les États doivent avoir la volonté et la capacité de prendre une longueur d’avance en anticipant autant que faire se peut les évolutions sociétales afin de ne pas se laisser dépasser et pouvoir ainsi continuer à assumer leur mission de base, qui est d’assurer le bien-être de leurs concitoyens face à des organisations qui n’ont pour autre objectifs que l’enrichissement de leurs actionnaires.
Georges-Pierre Tonnelier
Juriste spécialisé en droit des nouvelles technologies